La hausse des prix du tabac fait-t-elle diminuer le nombre de fumeur ?

Un des objectifs affichés par n’importe quel gouvernement de ce monde : baisser la consommation et réduire les coûts sociaux liés au tabac. L’État exhorte à des augmentations en variant les taxes, car le tabagisme coûte à l’État des dépenses de santé et des impôts non encaissés du fait du décès prématuré des fumeurs. D’un autre côté, il lui rapporte aussi des taxes et des retraites non versées du fait de la mortalité précoce des fumeurs. Du côté humain, cette stratégie d’augmentation est adoptée pour inciter les fumeurs à diminuer la consommation, voire même à arrêter de fumer. Est-ce cette stratégie efficace ?

Les impacts de la hausse du prix sur la consommation

Pourquoi est-il si important d’augmenter le prix du tabac ? Ce n’est que pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. Mais nuance, les études ont mis en évidence le lien entre la hausse du prix du tabac et la diminution de la consommation à condition que cette hausse soit importante et répétée. Si la hausse est minimale, il n’y aura pas d’impact car on va s’adapter et diminuer les autres dépenses pour maintenir celle du tabac. Par contre, si cette hausse est brutale, on se résigne à arrêter.

Le vrai coût du tabac

Le tabac affecte, non seulement les fumeurs, mais aussi la société en général. En effet, 75 000 de décès de fumeurs résultent 700 000 années de vie perdues, plus de 8 milliards d’euros de perte de production et 26 milliards d’euros de soins. La hausse du prix est donc la meilleure stratégie pour réduire la consommation notamment chez les plus précaires et les jeunes, principales victimes de cette pandémie industrielle. Un paquet plus cher sera le prix à payer pour gagner en santé, en économie et se protéger d’une industrie responsable des millions de pertes humaines dans le monde.

Les bienfaits de l’arrêt du tabac

Après l’arrêt du tabac, les avantages pour votre santé apparaissent rapidement. Quelques minutes après avoir fumé, les pulsations du cœur et la pression du sang recommencent à être normales. Après quelques heures, l’alimentation des cellules en oxygène redevient normale. Après 24 bonnes heures, le corps ne contient plus de nicotine car les poumons commencent à éliminer le mucus et les résidus de fumée. Après 48 heures, les organes de sens, notamment l’odorat et le goût s’améliorent. De 3 semaines à 3 mois, on ne se fatigue plus facilement et l’endurance s’améliore. Après 1 an, le risque d’accident vasculaire cérébral ou AVC rejoint celui d’un non-fumeur. Et après 10 à 15 ans, l’espérance de vie s’aligne à celle des personnes non-fumeurs.

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